Steve Bernard : Une histoire de pneus, de passion et de générations

Steve Bernard, président du Groupe Robert Bernard, partage son parcours professionnel débuté très jeune dans l’installation de pneus. Il a occupé plusieurs des postes de l’entreprise familiale avant d’en assumer la direction, perpétuant une histoire de 75 ans et maintenant une quatrième génération impliquée. Aujourd’hui, l’organisation compte 31 ateliers et 680 employés, et continue de croître notamment grâce à des acquisitions stratégiques. Steve Bernard met de l’avant l’importance de conserver les valeurs humaines et familiales malgré l’expansion, en misant sur la proximité avec les employés et la satisfaction des clients. 

Quel est ton parcours dans l’industrie ? 

Mon parcours dans l’industrie remonte à mes seize ans, quand j’ai commencé en installant des pneus. J’ai ensuite eu la chance de passer par pratiquement tous les postes de l’entreprise familiale : vendeur au comptoir, gestionnaire de nos usines de rechapage, puis responsable de la distribution. Nous avons même exploité une entreprise de distribution pendant plusieurs années, ce qui m’a amené progressivement vers mon rôle actuel de président. 

L’entreprise a récemment célébré son 75ᵉ anniversaire. C’est une grande fierté pour nous d’en être aujourd’hui à la troisième génération, tout en ayant encore la deuxième qui nous accompagne et nous encourage.  La quatrième génération est désormais impliquée, assumant déjà des postes de gestion dans nos ateliers de Granby. 

Quels sont les défis auxquels vous faites face? 

Le plus grand défi que nous rencontrons dans notre croissance, c’est de réussir à préserver nos valeurs familiales. Autrement dit, de garder l’esprit d’une petite entreprise à l’intérieur d’une grande. Pour moi, ça veut dire rester proche des gens, demeurer agile, prendre rapidement les bonnes décisions et toujours agir dans le meilleur intérêt de l’organisation. 

Notre priorité, c’est d’éviter de devenir une structure lourde et difficile à faire bouger, comme un paquebot qui met un an à se retourner. Nous voulons conserver cette proximité qui nous permet de bien servir notre clientèle. Et pour y arriver, nous croyons fermement que nos employés sont nos premiers clients : s’ils sont heureux et bien soutenus, cela se reflète naturellement dans la satisfaction de nos clients. 

Quel conseil donneriez-vous aux gens qui viennent de se joindre à l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile?

La relève est un enjeu majeur dans notre industrie, comme dans beaucoup d’autres métiers où le travail est exigeant physiquement. Ce n’est pas toujours facile d’attirer et de retenir des talents, surtout pour des postes de mécaniciens, mais je crois que la situation s’améliore par rapport à il y a quelques années. On sent un regain d’intérêt et de curiosité pour le métier. 

Mon conseil à ceux qui débutent, c’est de rester ouverts à l’apprentissage continu. Les véhicules évoluent rapidement — électriques, hybrides, de plus en plus sophistiqués — et il faut constamment se former pour être prêt à réparer les voitures de demain, et pas seulement celles du passé. C’est un défi, mais aussi une belle opportunité de croissance. 

Il existe aujourd’hui de plus en plus d’initiatives, notamment par l’AIA Canada et les CPA, pour soutenir la formation continue et offrir aux techniciens les outils nécessaires pour progresser. C’est une industrie où il faut investir sur soi-même, mais qui, en retour, offre des perspectives solides. 

Je suis convaincu que c’est un beau métier, appelé à devenir de plus en plus valorisé, justement parce qu’il est essentiel et qu’il y aura toujours des véhicules à réparer. 

En tant que membre de la division du Québec de l’Association des industries de l’automobile du Canada selon toi quels sont les défis auxquels l’industrie doit faire face ? 

Je me suis joint à l’AIA Canada parce que je crois qu’il est essentiel de participer activement à l’avenir de toute l’industrie, et pas seulement de se concentrer sur nos propres ateliers. Si on veut protéger notre domaine contre les différentes menaces qui peuvent survenir, il faut être présent et s’impliquer. 

Ce qui a particulièrement retenu mon attention, c’est la question du droit à la réparation, un enjeu discuté depuis plusieurs années. C’est en prenant du recul que j’ai réalisé à quel point il était crucial de défendre ce dossier. En s’impliquant, on peut influencer, faire avancer les choses et rester en mode de contrôle plutôt qu’en réaction. 

Ce que j’apprécie aussi de l’AIA Canada, c’est que ce n’est pas seulement une représentation locale, mais bien une voix qui porte à l’échelle nationale. Grâce à la division du Québec, nous faisons partie d’un réseau qui représente l’ensemble de l’après-marché canadien et qui est entendu auprès de tous les paliers gouvernementaux. Pour moi, ça fait toute la différence. 

Pourrais-tu nous parler de ta passion — la course automobile — qui est étroitement liée à ton industrie? Comment tout cela a-t-il commencé? 

En fait, la course automobile, c’est une passion qui m’habite depuis très longtemps. Dans ma famille, mon oncle faisait de la course de drag et mon père était son mécanicien. J’ai aussi fait un peu de karting, et dès mon jeune âge, j’avais déjà ce goût de la vitesse. Même avant d’avoir le droit de conduire une voiture, je le retrouvais déjà dans d’autres sports, comme le ski. 

Quand j’ai eu enfin l’occasion de conduire, ça a été une vraie révélation. Mon père ne croyait pas trop à mon intérêt au début, parce que je ne suis pas quelqu’un qui aime regarder les courses à la télévision — je suis quelqu’un qui veut les vivre. Et dès que j’ai eu la chance de m’y lancer, c’est devenu une véritable passion. J’ai eu la chance d’être entouré d’une famille impliquée dans le métier et d’une entreprise qui a accepté d’investir pour que je puisse participer à ce sport, qui est extrêmement dispendieux. 

Aujourd’hui, c’est une passion que je transmets aussi à mes neveux. Et au-delà de l’adrénaline, la course est pour moi un exutoire essentiel. Être entrepreneur, c’est exigeant, ça ne s’arrête jamais. La course, c’est mon moyen de décrocher, de vider mon esprit, de me concentrer uniquement sur l’instant présent. À cette vitesse-là, on ne peut penser à rien d’autre. C’est ce qui m’apporte un équilibre, même si ça implique de passer un peu moins de temps avec ma famille durant l’été. Heureusement, j’ai la chance d’avoir leur soutien, et ça me permet de continuer à vivre pleinement cette passion. 

Quels sont les défis spécifiques au secteur de l’entretien et de la réparation automobile ? 

Je demeure positif face aux défis actuels et à venir dans notre secteur. On parle beaucoup des véhicules de plus en plus sophistiqués, de la loi sur le droit à la réparation et même de la mobilité autonome. À mon avis, ces changements vont transformer nos habitudes, mais ils ne vont pas faire disparaître l’automobile, au contraire. 

Si l’on regarde vers l’avenir, avec l’arrivée éventuelle des véhicules autonomes et du partage automobile, on peut s’attendre à ce que les voitures roulent davantage et accumulent plus de kilométrage. Même si certains usages évoluent – par exemple moins de stationnement ou plus de véhicules partagés – il restera toujours un besoin fort de se déplacer, de voyager, de sortir pour se ressourcer. L’automobile restera donc essentielle, et je crois que l’après-marché a un rôle clé à jouer dans cette transformation. 

Notre industrie se distingue avant tout par sa proximité avec le client : un service sur mesure, de qualité, à un prix juste. L’après-marché, avec son agilité et sa polyvalence face à différents modèles, possède un net avantage concurrentiel. 

Enfin, au-delà de la technique, il y a aussi l’importance de se regrouper, de partager nos pratiques et de mieux structurer nos méthodes de travail et de facturation. Avec une grande unité et une meilleure formation continue, nous serons en mesure de nous démarquer encore davantage et d’assurer la pérennité de notre industrie. 

À propos du Groupe Robert Bernard 

Le Groupe Robert Bernard est une entreprise familiale basée au Québec, fondée en 1950. Aujourd’hui dirigée par la quatrième génération, elle exploite 31 ateliers et emploie 680 personnes. L’entreprise se spécialise dans les services de pneus, les réparations mécaniques et le remplacement de pare-brise, avec un engagement envers la continuité, la communauté et un service concret à l’échelle de la province. 

À propos de la campagne Je suis AIA     

Je suis AIA vise à mettre en lumière les professionnels de l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile au Canada, dans le but d’humaniser notre secteur et de faire connaître les membres de l’AIA Canada. Si vous souhaitez participer et partager votre histoire à travers cette campagne, nous vous encourageons à postuler

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