Fondamentalement, le droit à la réparation n’est pas un enjeu de second plan — c’est une protection essentielle pour les consommateurs. Alors que les véhicules deviennent de plus en plus axés sur les données, le contrôle de l’information diagnostique est de plus en plus entre les mains des constructeurs automobiles. Sans intervention, les consommateurs risquent de ne plus pouvoir choisir où faire entretenir leur véhicule et auront des options limitées.
Une protection essentielle pour les conducteurs
Les voitures modernes sont comme des ordinateurs sur roues, recueillant en permanence des données de télémétrie et de diagnostic. Ces données sont souvent stockées ou transmises via des systèmes contrôlés par les fabricants, leur permettant de restreindre l’accès. Lorsque seuls les concessionnaires détiennent la clé d’accès au diagnostic, les conducteurs perdent un véritable choix. Ils peuvent faire face à des délais d’attente plus longs, à des coûts plus élevés ou devoir parcourir de plus longues distances, surtout dans les régions rurales ou des régions du pays où les services sont limités.
En garantissant une législation autonome, applicable à l’échelle nationale, qui impose un accès équitable aux données de réparation, les conducteurs peuvent continuer de choisir des ateliers indépendants locaux et compétents dans tout le secteur de l’entretien et de la réparation automobile. Cela se traduit ultimement par des réparations plus abordables, des délais d’exécution plus courts et une confiance accrue des consommateurs.
Une défense des intérêts qui soutient à la fois les ateliers et les conducteurs
Les ateliers indépendants qui ont accès à toutes les données de réparation nécessaires prospèrent en offrant des services compétitifs et en établissant des relations durables. Ces mêmes ateliers soutiennent les économies locales, emploient des gens de métiers qualifiés et permettent de garder les dépenses dans les communautés canadiennes.
De plus, une législation autonome sur le droit à la réparation réduit la dépendance envers les chaînes d’approvisionnement rigides des fabricants, particulièrement en période d’incertitude commerciale et de tarifs douaniers. Un écosystème de réparation national résilient permet de réduire les barrières provinciales et internationales, de renforcer la souveraineté économique du Canada et d’améliorer la rentabilité des fournisseurs locaux.
Ce que fait l’AIA Canada pour faire bouger les choses
L’AIA Canada continue de mener la défense des intérêts au niveau national pour le droit à la réparation. Avec l’adoption récente des projets de loi C-244 et C-294, les Canadiens peuvent désormais contourner légalement les verrous numériques pour la réparation, le diagnostic et l’interopérabilité — une première étape cruciale vers des droits de réparation élargis. L’AIA Canada a soutenu ces projets de loi par des témoignages au Sénat et des interventions politiques, soulignant qu’il reste encore beaucoup à faire pour garantir un accès complet et sectoriel aux données de réparation et de diagnostic des véhicules.
Au niveau provincial, l’AIA Canada a joué un rôle clé dans l’élaboration du nouveau règlement de la Loi sur la protection du consommateur du Québec, entré en vigueur le 5 octobre 2025. Ce règlement améliore la réparabilité, impose une divulgation plus rigoureuse de la part des fabricants et intègre plusieurs recommandations de l’AIA Canada, notamment des définitions plus claires de « outils couramment disponibles » et la reconnaissance des réparateurs professionnels.
Tout au long de l’année, l’AIA Canada a élargi sa défense des intérêts par l’entremise de ses propositions prébudgétaires pour le Budget 2025, de collaborations internationales à Autopromotec en Italie, et d’initiatives de terrain comme les visites d’ateliers et la Journée sur la Colline du Parlement à Ottawa. L’association continue de travailler avec les organismes de réglementation et les bureaux de protection des consommateurs afin d’assurer une mise en œuvre efficace et une sensibilisation de l’industrie.
Pourquoi cela est important pour vos clients
La défense des intérêts menée par l’AIA Canada contribue à garantir une véritable liberté de réparation pour les conducteurs et à maintenir un secteur de l’entretien et de la réparation automobile sain et concurrentiel. Lorsque les ateliers indépendants conservent l’accès aux données de réparation essentielles, les consommateurs profitent de prix plus justes, de services plus rapides et d’un réel choix — tandis que les économies locales bénéficient d’emplois qualifiés, ancrés dans la communauté, et d’innovation.