Oh Canada! Analyse post-électorale 2019

Le récent scrutin qui allait déterminer le prochain Premier ministre du Canada a démarré en force, les votes par anticipation affichant une augmentation de 29 pour % par rapport à ceux des élections de 2015.[1] Toutefois, le jour des élections, cette ferveur s’est quelque peu affaiblie, la participation des électeurs n’atteignant que 66 % comparativement aux 68,3 pour cent enregistrés en 2015.[2] Ce résultat signifie que sur les 27 millions de Canadiens inscrits sur la liste électorale, seuls 17,9 millions se sont présentés aux urnes.[3]

Les élections canadiennes de 2019 ont donné lieu à un gouvernement minoritaire. Ce sont les libéraux qui ont décroché le plus grand nombre de sièges à la Chambre des communes, « mais grâce à environ 33 % du vote populaire. Non seulement ce résultat est-il inférieur à celui du parti conservateur, mais il s’agit aussi du plus faible degré de confiance à avoir été accordé à tout nouveau gouvernement — qu’il soit majoritaire ou minoritaire — dans toute l’histoire du Canada. »[4]

Par ailleurs, le Parti libéral n’a remporté aucun siège en Alberta et en Saskatchewan où les conservateurs ont tout balayé, raflant tous les sièges sauf un dans l’ensemble des deux provinces.[5] En fait, c’est l’Ontario « qui s’est avéré être la clé de la victoire des libéraux le soir des élections, le parti ayant décroché presque les deux tiers des 121 sièges de la province. »[6]

Un gouvernement minoritaire

Afin de gouverner de manière unilatérale, un parti politique doit remporter 170 des 338 sièges de la Chambre des communes.[7] Si aucun parti ne remporte plus de 170 sièges, le gouvernement élu est alors minoritaire, c’est-à-dire que le parti qui « forme le gouvernement aura besoin du soutien des autres partis pour faire adopter toute loi. Aussi, cette minorité signifie que le parti au pouvoir peut à tout moment faire face à un vote de censure. »[8]

À l’annonce des derniers sièges, les libéraux constataient que la majorité venait de leur échapper par 13 sièges :[9]

Parti libéral 157
Parti conservateur 121
Bloc québécois 32
NPD 24
Parti vert 3
Indépendantiste 1

À la tête d’un gouvernement minoritaire, Justin Trudeau pourrait tenter de « faire adopter ses projets de loi au cas par cas, négociant le soutien de l’un ou de plusieurs des autres partis. Il pourrait aussi établir une coalition officielle au sein de laquelle les partis se partagent les sièges au cabinet. »[10] Toutefois, il est rare que l’on voit la formation d’une telle coalition au Canada.

Dans un cadre minoritaire, le gouvernement se tournera vers les autres partis pour assurer sa survie « et sa participation à la prochaine campagne électorale, qui peut être mise en branle à tout moment. »[11] Summa Strategies, la société-conseil en relations gouvernementales à laquelle l’AIA Canada est associée, a formulé la prédiction suivante quant au parti dont les libéraux pourraient solliciter le soutien ainsi qu’aux raisons qui y seraient associées :

« Les libéraux solliciteront le soutien du NPD et du Parti vert afin d’empêcher la chute de ce gouvernement minoritaire. Les plateformes politiques des trois partis montrent une certaine synergie sur le plan des changements climatiques et de l’assurance médicaments, mais la position des uns et des autres est tout à fait à l’opposé en ce qui a trait au commerce et à l’énergie. »[12]

Les résultats électoraux et l’industrie du marché secondaire de l’automobile

L’AIA Canada a établi des liens solides avec le gouvernement libéral. D’ailleurs, la dernière année s’est avérée phénoménale pour l’association et pour le marché secondaire, car le gouvernement fédéral souhaitait résolument que la voix du marché secondaire participe à de nombreuses initiatives gouvernementales liées à la mobilité de l’avenir. Ces initiatives ont pour but d’informer le cadre de gestion qui régira les véhicules connectés et autonomes. La prospérité future du marché secondaire est fonction des politiques et de la réglementation contenues dans le cadre de gestion.

Summa Strategies a déterminé les principaux gains de l’industrie du marché secondaire de l’automobile à la suite des élections de 2019 :

  • Une minorité libérale forte signifie que le gouvernement actuel connaît bien les principaux dossiers de l’industrie du marché secondaire, leur assurant ainsi continuité et constance.
  • La Charte du numérique et la confidentialité des données occuperont l’avant-plan de l’agenda des libéraux, plus particulièrement dans un contexte où le pouvoir est équilibré par le NPD et le Parti vert. Les décisions qui seront prises quant aux données des consommateurs influeront sur toute la chaîne d’approvisionnement du marché secondaire en déterminant ce qui suit :
    • Si les ateliers peuvent communiquer avec un véhicule pour avoir accès aux données nécessaires aux réparations et au diagnostic, ainsi que pour la prestation de services numérique et de données, comme les mises à jour à distance;
    • Si l’industrie peut profiter de modèles d’affaires basés sur la connectivité et les données, lesquels utilisent les données comme principal outil décisionnel dans le cadre des activités d’exploitation, y compris la chaîne d’approvisionnement et la gestion des stocks juste à temps;
    • Si l’industrie peut tirer profit des marchés en émergence dans le secteur des produits et services automobiles numériques.
  • Le NPD étant susceptible de devenir le principal allié des libéraux, l’industrie pourrait profiter de l’adhésion du NPD à la plateforme de droit à la réparation, laquelle cadre parfaitement avec les efforts déployés par l’industrie pour défendre l’accès sans fil aux données des véhicules.
  • Le député néodémocrate Brian Masse a conservé son siège dans le comté de Windsor Ouest par plus de 2 000 votes, ce qui lui conférera sans doute plus de pouvoir au sein du caucus du NPD. Il s’agit d’une bonne chose pour l’industrie, puisque c’est Brian Masse qui dirigeait les efforts du gouvernement visant à assurer l’accès continu du marché secondaire aux données des véhicules après l’introduction d’OBD-II au début des années 2000. Aujourd’hui encore, Brian Masse demeure un champion du gouvernement fédéral.

[1] Colleta, A. (22 oct. 2019). Canada election: Trudeau to lead minority government. Washington Post. Extrait de [1] Colleta, A. (22 oct. 2019). Canada election: Trudeau to lead minority government. Washington Post. Extrait de https://www.washingtonpost.com/world/the_americas/trudeau-and-scheer-in-tight-race-as-canadians-cast-ballots/2019/10/21/2b7daf06-f101-11e9-bb7e-d2026ee0c199_story.html

[2] Lupick. T. (22 oct. 2019). Voter turnout for Canada’s 2019 federal election was, well, meh. The Georgia Straight. Extrait de https://www.straight.com/news/1316836/voter-turnout-canadas-2019-federal-election-was-well-meh

[3] Hayes, M. (22 oct. 2019). Federal election 2019: Voter turnout dips to 66 per cent compared with enthusiasm that brought Trudeau to power four years ago. Globe and Mail. Extrait de https://www.theglobeandmail.com/politics/article-federal-election-2019-voter-turnout-dips-compared-with-enthusiasm/

[4] Summa Strategies. (22 oct. 2019). Résultats et analyse des élections de 2019.

[5] Summa Strategies. (22 oct. 2019). Résultats et analyse des élections de 2019.

[6] Summa Strategies. (22 oct. 2019). Résultats et analyse des élections de 2019.

[7] Gilchrist, E. (22 oct. 2019). What a Liberal minority government means for Canada’s environment. Extrait The Narwhal. Extrait de https://thenarwhal.ca/what-a-liberal-minority-government-means-for-canadas-environment/

[8] Gilchrist, E. (21 oct. 2019). What a Liberal minority government means for Canada’s environment. Extrait The Narwhal. Extrait de https://thenarwhal.ca/what-a-liberal-minority-government-means-for-canadas-environment/

[9] Gilchrist, E. (21 oct. 2019). What a Liberal minority government means for Canada’s environment. Extrait The Narwhal. Extrait de https://thenarwhal.ca/what-a-liberal-minority-government-means-for-canadas-environment/

[10] Colleta, A. (22 oct. 2019). Canada election: Trudeau to lead minority government. Washington Post. Extrait de https://www.washingtonpost.com/world/the_americas/trudeau-and-scheer-in-tight-race-as-canadians-cast-ballots/2019/10/21/2b7daf06-f101-11e9-bb7e-d2026ee0c199_story.html

[11] Brewster, M. (22 oct. 2019). The voting is over, now the hard part begins for a minority government. CBC News. Extrait de https://www.cbc.ca/news/politics/election-minority-government-function-1.5329358

[12] Summa Strategies. (22 oct. 2019). Résultats et analyse des élections de 2019.

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