Ayant commencé son cheminement de carrière dans l’industrie automobile à l’âge de 16 ans, Alexandre Lajeunesse, révèle une passion sans fin pour cette industrie. Son parcours passant des concessionnaires à l’industrie de l’entretien et de la réparation lui a permis de développer des connaissances qui touchent à de multiples facettes du secteur automobile—lui permettant ainsi d’avoir les aptitudes nécessaires pour contribuer à la modernisation de notre industrie en soutenant les entreprises du secteur de l’entretien et de la réparation automobile.
Alexandre Lajeunesse
Directeur des opérations chez PME Guru
Aviez-vous prévu de travailler dans l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile?
La passion pour l’automobile m’a toujours animé. Mes parents aiment raconter que l’un de mes premiers mots a été « Toyota » car, dès l’âge de deux ans, j’étais captivé par la chanson de leur publicité.
Depuis combien de temps faites-vous partie de l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile?
À partir de l’âge de 15 ans, j’ai débuté mon premier emploi d’été en tant que laveur de voitures dans la cour d’un concessionnaire. Chaque jour, ma tâche consistait à nettoyer les véhicules pour éliminer les œufs d’insectes qui, à terme, pourraient endommager la carrosserie. À ce moment-là, je ne réalisais pas que cet emploi serait le point de départ de ma carrière dans ce secteur.
Quel est votre parcours dans l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile?
Ma première véritable expérience professionnelle a débuté à l’âge de 16 ans en tant que commis aux pièces chez Canadian Tire. Par la suite, j’ai poursuivi ma carrière en tant que commis aux pièces chez Toyota, avant d’être recruté comme conseiller technique chez Lexus. Cependant, un environnement de travail toxique m’a poussé à faire un retour aux études au CEGEP, tout en reprenant un emploi chez Canadian Tire.
Par la suite, le cœur ayant le dessus sur la raison, mes yeux se sont tournés à nouveau vers l’industrie automobile et je cherchais à accomplir davantage. C’est ainsi que j’ai occupé le poste de directeur Pièces et Service chez Suzuki, ce qui a marqué la fin de mes 6 années dans le monde des concessionnaires. J’ai réalisé que l’environnement plus rigide ne convenant pas à ma personnalité, je me suis tourné vers un autre type d’entreprise de l’industrie automobile : celui de la pièce recyclée! C’est ainsi que j’ai joint Pièces Automobiles Lecavalier, où j’ai eu l’occasion d’occuper plusieurs fonctions Au cours de mes six années d’emploi, j’ai trouvé ma voie dans un environnement axé sur les relations et le service client.
À un moment donné, je me suis interrogé sur le fait de me lancer en tant qu’entrepreneur ou de continuer dans une grande entreprise. J’ai accepté un poste de gestionnaire de magasins chez Uni-Select pour éclairer mes choix futurs. J’ai ensuite accumulé des postes et des projets chez Uni-Select au cours des cinq années suivantes, jusqu’à enfin réaliser mon rêve d’entrepreneur en devenant propriétaire de l’atelier mécanique Garage Max à St-Hubert, où j’ai exercé pendant 6 ans.
Je suis un autodidacte, toujours désireux d’en faire davantage. Cependant, j’ai toujours eu la vision de progresser étape par étape et de maîtriser une chose avant de passer à la suivante.
C’est un peu sur ce principe que j’ai bâti ma carrière.
Pour quelle entreprise travaillez-vous actuellement et quel emploi occupez-vous?
J’ai tout récemment vendu mon atelier Mécanique Garage Max. Je suis maintenant Directeur des opérations chez PME Guru. Bien que j’aie énormément apprécié mes six années en tant qu’entrepreneur, j’ai désormais le désir de contribuer et de m’investir davantage dans l’industrie et mon nouveau rôle est tout indiqué pour cela.
Je suis également vice-président du comité de la division du Québec de l’AIA Canada.
Quel est le plus grand défi ou plus grand apprentissage dont vous avez fait face durant votre carrière en tant qu’entrepreneur?
Pendant longtemps, l’esprit d’entrepreneur bouillonnait en moi, mais je n’avais pas encore pleinement exploité cette aspiration. J’occupais des postes gratifiants dans diverses entreprises, mais je ressentais toujours un désir insatiable d’aller plus loin. Mon impatience et mon désir de faire les choses à ma manière pouvaient parfois entraver ma performance et le développement de ma carrière. Je me sentais un peu coincé. C’est à ce moment que Raymond Perron m’a pris sous son aile et a redéfini mes attentes et ma manière d’être. Il m’a aidé à planifier mon avenir.
Au début de notre réflexion, j’avais envisagé l’achat d’un magasin de pièces. Finalement, j’ai trouvé un partenaire avec lequel nous compléterions nos compétences pour acquérir notre propre atelier mécanique. Ce ne fut pas une tâche facile, nous avons visité au moins 75 ateliers avant de concrétiser notre achat à Saint-Hubert.
En tant qu’entrepreneur, j’ai appris avant tout les tenants et aboutissants de la mécanique. Mes employés comptaient sur moi, devenant une ressource à laquelle ils se tournaient pour obtenir des conseils. J’ai donc dû rapidement acquérir des connaissances dans les aspects du métier qui m’étaient moins familiers. Ce rôle inattendu m’a également permis de développer mes compétences en gestion des ressources humaines. Cette nouvelle expérience m’a fourni de précieux outils et une meilleure compréhension pour rassembler les gens autour d’un objectif commun.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes étudiants ou à toute personne qui envisage de faire une transition vers l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile?
Mon souhait est de participer à transformer l’industrie pour la rendre de plus en plus inclusive. Plutôt que de simplement encourager les jeunes à persévérer à travers les premières années parfois difficiles, je préfère exprimer mon désir de pouvoir mobiliser un grand nombre d’acteurs de cette industrie pour faciliter le parcours des jeunes. Mon objectif est de rendre l’industrie plus attractive et de proposer de meilleures opportunités aux nouvelles générations. La passion ne doit pas être aveugle, mais réciproque. J’espère être capable de vous donner l’industrie que vous souhaiteriez avoir pour le futur !
Que représente l’Association des industries de l’automobile du Canada pour vous et qu’aimeriez-vous voir l’association réaliser à l’avenir?
Intégrer le comité de direction de la division québécoise de l’AIA Canada, c’est un peu comme réaliser un rêve de jeunesse. Pour moi, c’est le rôle ultime de représentation de notre industrie, avec une structure dédiée à servir l’ensemble des acteurs du marché. C’est un groupe de personnes engagées qui ont à cœur de représenter au mieux, quel que soit le camp auquel on appartient. Chacun apporte sa contribution pour construire ensemble un bel avenir. Chacun y met son grain de sable afin d’arriver à une belle plage.
Avez-vous eu un mentor de l’industrie? Si oui, qui et pourquoi?
Philippe Fugère, le propriétaire de Lecavalier, a été une personne déterminante dans ma vie professionnelle. C’est un homme qui m’a redéfini sur le plan professionnel et personnel. Il a réveillé en moi la passion pour l’entrepreneuriat.
Qu’est-ce qui vous inspire le plus de votre travail ou de l’industrie?
Nous ne nous contentons pas de réparer des voitures, nous facilitons le quotidien d’un père de famille qui emmène son fils jouer au hockey le samedi matin autant que celui du docteur qui doit se rendre à sa clinique pour soigner des gens. Notre objectif est d’aider les gens à vivre en toute sécurité et à profiter de la vie. Peu importe notre rôle dans l’industrie, nous contribuons tous à cette même mission, et c’est une source d’inspiration et de motivation.
Quel est le plus grand changement ou la plus grande évolution que vous avez remarqué ou dont vous avez été témoin depuis votre arrivée au sein de l’industrie?
À mon avis, le défi majeur de l’industrie réside dans sa capacité à s’adapter rapidement aux évolutions. Cela englobe toutes les étapes logistiques, depuis le début jusqu’à la réparation finale d’un véhicule. L’industrie automobile doit rattraper son retard technologique pour devenir plus performante et efficace. D’ailleurs, l’une des raisons pour lesquelles j’ai accepté ma position actuelle chez PME Guru est la belle opportunité qu’elle offre pour aider à moderniser l’industrie.
À propos de la campagne Je suis AIA
Je suis AIA vise à faire connaître le profil de professionnels de l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile au Canada dans le but d’humaniser notre industrie et de mettre en valeur des membres de l’AIA Canada. Si vous êtes intéressé à participer à partager votre histoire à travers cette campagne, nous vous encourageons à soumettre votre candidature